« Une très forte reprise économique est attendue »

Patrick Lecoy, Directeur géneral, Export Assistance & Development

« Une très forte reprise économique est attendue »

L’AMM facilite le développement d’une Boîte à outils de l’exportateur pour les associations industrielles de la région Océan Indien. Pour cela, nous avons fait appel à notre partenaire stratégique pour l’export pour accélérer ce volet régional.   

Présentez-nous les outils que vous développez en ce moment pour les organisations industrielles de la Région Océan Indien.

Les associations des industriels du sud-ouest de l’océan Indien, l’AMM, l’ADIR, la SIM, avec l’appui de Cap Business Océan Indien et le soutien de l’Agence Française de Développement, ont demandé à Export Assistance & Development (EAD) d’élaborer, pour leurs membres respectifs, une « boîte à outils de l’exportateur ».

Cette boite à outils se veut simple, facile d’utilisation, et son objectif est de donner aux industriels de la région, les informations et les outils techniques de base afin de développer leur expansion à l’international. Le format choisi est numérique et la « boite à outils de l’exportateur » se concentrera sur trois types de documents (sous forme de fiches) »
– Un recensement, pour chaque pays membre de Cap Business Océan Indien, des dispositifs de soutien public à l’exportation accessibles aux industriels locaux.

– Des fiches thématiques sur des sujets techniques spécifiques, tels que les incoterms, les outils d’analyse et de couverture des risques financiers à l’international, les différentes stratégies de distribution…

– Enfin des fiches pays et ce en préambule à des missions collaboratives qui, espérons-le, si les conditions sanitaires le permettent, pourraient se tenir d’ici la fin de l’année en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est.

Notre objectif est réellement de donner les meilleures armes possibles aux industriels de la zone sud-ouest de l’océan indien pour qu’ils réussissent leur expansion internationale.

Y a-t-il un potentiel pour des missions collaboratives pour l’export ?

Oui. Clairement. L’expérience de certains pays montre qu’en matière de succès de missions de prospection à l’étranger, l’union fait la force. D’aucuns diront que « chasser en meute » est la clé du succès, l’exemple allemand est frappant sur ce point. Afin d’attirer l’intérêt dans la zone géographique visitée, il faut y arriver en force, savoir syndiquer les énergies des membres de la mission, mutualiser les moyens, se rendre le plus visible possible des autorités, des médias et des acteurs économiques locaux. Lorsque l’AMM arrive au Kenya ou ailleurs il faut que cela se sache, et pas seulement à Maurice ! Et il faut que les acteurs locaux aient envie à rencontrer les membres de l’AMM. Nous oeuvrons en ce sens.


Vous accompagnez les membres de l’AMM depuis 2018 pour leur Export Roadmap. Comment se passe cette collaboration ?

La collaboration entre l’AMM et EAD fonctionne parfaitement bien, elle est basée sur un niveau de confiance et de respect mutuel. J’apprécie énormément le fait que l’AMM croit autant en l’exportation comme un des piliers fondamentaux de la croissance des industriels mauriciens. L’AMM a compris qu’il était important de structurer des formations afin non seulement de rassurer ses membres par rapport à leur expansion potentielle sur de nouveaux marchés étrangers, mais aussi de les éduquer et les motiver à oser l’international. Ces formations, qu’EAD a eu le privilège d’assurer depuis 2018, sous un format toujours pratique et interactif, sont la base des futurs succès des industriels mauriciens à l’export. EAD travaille aussi de concert avec l’AMM sur la mise en place de missions business collaboratives de prospection (découverte et présentation des écosystèmes économiques des pays visités, organisation de réunions B2B avec des entreprises locales lors de ces missions). EAD n’est pas qu’un prestataire de services pour l’AMM mais un réel partenaire, un membre de ses équipes à part entière et c’est fort appréciable. 

Est-ce encore pertinent de parler export dans un contexte global aussi difficile ?

Plus que jamais. Avec le déploiement rapide de la vaccination au niveau planétaire, de nombreux experts prévoient une sortie de crise sanitaire d’ici la fin du troisième trimestre 2021. Une très forte reprise économique est attendue, elle est d’ailleurs déjà bien intégrée dans les indices boursiers actuels qui sont extrêmement hauts. Les pays d’Afrique qui, heureusement pour eux, n’ont été que modérément affectés par la crise COVID, ont d’ores et déjà des prévisions de croissance de leur PIB aux alentours de 5% à 6% pour l’année 2022. La meilleure stratégie est de se préparer de manière proactive à ce rebond relativement imminent de ces marchés d’exportation, et cela commence maintenant. Il faudra être présent lorsque la reprise se confirmera et la boite à outils de l’exportateur que nous sommes en train de développer aidera les industriels de la région à saisir avec succès ces futures opportunités d’affaires à l’international. Je suis certain que, bien préparés, les industriels mauriciens sauront aller chercher ces relais de croissance à l’export. Dans tous les cas nous ferons tout notre possible pour les y aider.

Contexte

L’AMM (Ile Maurice), l’ADIR (La Réunion), la SIM (Madagascar) se dotent d’une Boîte à outils de l’exportateur. Elle a été développée par Patrick Lecoy, CEO de Export Assistance and Development (EAD), notre partenaire stratégique pour l’export. L’AMM a pris le leadership pour développer et accélérer ce volet régional.

Cette première réalisation s’inscrit dans une programmation plus large sur l’export avec l’appui de Cap Business Océan Indien et le soutien de l’Agence Française de Développement. Les industriels de la région disposent ainsi des informations et des outils techniques de base afin de développer leur expansion à l’international.